16/06_Extraterrestrial





En écoutant la bande sonore réalisée par Emilio sur la plage. Je me suis demandé si cela pouvait être le son de des abimes. Le son émanant de queers aliens qui habitent les profondeurs marines. Un son non perceptible par les oreilles humaines. Si tu es capable de l’entendre, welcome,  it means you’re a part of us. 

En imaginant le déploiement d’une vie queer sous-marine, j’ai pensé au travail de Adriana Karouf qui argumente que l’expérience de la transidentité donne des outils et des connaissances qui serait essentielles pour évoluer dans des environnements extraterrestres.
Je considére l’emvironnement sous-marin comme un environnement extraterrestre, non-adapté à l’homme et qui offre la possibilité de vivre des expériences transformatrices. Lors de mon baptème de plongér, alors que j’essayer de trouver mon aise avec ce gilet compressif, cette énorme bouteille d’oxygène sur mon dos et ce masque qui m’écarbouillait la face j’ai pensé à quel point je n’étais pas supposé d’être là. A quel points nous les humains étions inadaptés à cet environnement qui de fait nous était hostile. Abandonner la verticalité pour l’horizontalité, apprendre à respirer, nager sans ses bras et avec des extension de pieds de plastiqurs… Tout participe au sentiment de désorientation qu’on ressent sous l’eau. Et aussi la désorientation spatiale. Impossible pour moi de situer le nord, le sud, l’est et l’ouest.

En me battant avec mon équipement de plongée, j’ai pensé aux prothèses trans de mon ami Raph. Les hormones, le gendar affirming gear, les vêtements aussi dans un certain sens, permettent aux personnes trans de naviguer le monde de fa¸on plus sécuritaire et confortable. Les hormones modifient la chimie interne, les cordes vocales, la peau,... Une mutation. Une transmutation. 

Si j’imagine l’océan comme un espace accueillant pour des mutants queers alors je peux penser que palmes, masque, bouteille deviennent aussi des prothèses trans.


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Listening to the soundtrack made by Emilio on the beach, I wondered if that could be the sound of the abysses. The sound emanating from queer aliens who inhabit the depths of the sea. A sound not perceptible to human ears. If you are able to hear it, welcome, it means you’re a part of us. When imagining the deployment of underwater queer life, I thought of the work of Adriana Karouf who argues that the experience of transidentity provides tools and knowledge that would be essential for evolving in extraterrestrial environments. I consider the underwater environment as an extraterrestrial environment, not adapted to humans and which offers the possibility of living transformative experiences. During my first dive, while I was trying to get comfortable with this compressive vest, this huge oxygen tank on my back and this mask that was covering my face, I thought about the fact that I was not supposed to be there. About how we, humans were unadapted to this environment which was in fact hostile to us. Abandoning verticality for horizontality, learning to breathe, swimming without your arms and with plastic feet extensions... Everything contributes to the feeling of disorientation that we feel underwater. And also spatial disorientation. Itwas mpossible for me to locate north, south, east and west. As I struggled with my scuba gear, I thought about my friend Raph's trans prosthetics. Hormones, gender affirming gear, clothing also in a certain sense, allow trans people to navigate the world in a more safe and comfortable way. Hormones modify internal chemistry, vocal cords, skin, etc. A mutation. A transmutation. If I imagine the ocean as a welcoming space for queer mutants then I can think that fins, masks, bottles also become trans prosthetics.



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